Selon la majorité des législatures à travers le monde, la réponse est oui. Les parlements combinent des séances « en personne » et virtuelles pour continuer à demander des comptes aux gouvernements, principalement en ce qui a trait à leurs actions face à la crise de la COVID-19.
L’Assemblée nationale française se réunit à distance ; le Bundestag allemand siège avec moins de députés et un calendrier réduit ; la Chambre des communes du Royaume-Uni jumelle un nombre limité de députés dans la Chambre à un accès à distance. En ce qui concerne les États-Unis, la Chambre des représentants et le Sénat ne siègent pas et les comités ne répondent qu’aux questions écrites.
De nombreux politiciens ont également accepté des baisses de salaire, en solidarité avec leurs électeurs qui subissent une perte de revenu durant la pandémie. La première ministre de la Nouvelle-Zélande, Jacinda Arden, a réduit de 20 % le salaire de son cabinet et de ses hauts fonctionnaires pour les six prochains mois. Au Japon et en Inde, les politiciens ont réduit leurs salaires de 20 et 30 % respectivement. La chef de l’exécutif de Hong Kong, Carrie Lam, a subi une baisse de salaire de 10 %.
Jusqu’à présent, les législateurs canadiens n’ont pas indiqué s’ils réduiraient leur rémunération. Plusieurs députés, dont le premier ministre Justin Trudeau et le chef de l’opposition Andrew Scheer, se sont engagés à faire don de leur récente augmentation de salaire. Cette augmentation a automatiquement débuté le 1er avril ; la faire annuler nécessiterait une loi du Parlement, et aucune n’a été présentée.