Plus la taille du gouvernement fédéral diminue, plus celle de son Cabinet augmente.
Le premier ministre Justin Trudeau a nommé 36 ministres pour servir avec lui lors de la 43e législature. Cela fait de son Cabinet le plus important après ceux de Stephen Harper (2011) et de Brian Mulroney (1984), qui comptaient chacun 40 membres.
Bien sûr, l’équipe Trudeau fait également face à beaucoup plus de problèmes qu’en 2015, lorsqu’elle avait annoncé qu’elle entrait en poste avec une promesse de « voies ensoleillées » et un engagement à « faire les choses différemment ».
Plus de mains à la pâte, s’est probablement dit Trudeau, aidera à garder le contrôle de la situation. Car à l’heure actuelle, la fédération canadienne est, pour le dire poliment, mal en point.
Il faut revenir aux élections fédérales de 1993 pour trouver une période plus chaotique et agitée. Ce scrutin a vu les libéraux former un gouvernement majoritaire, les conservateurs être réduits aux dimensions d’une voiture Smart avec seulement 2 sièges, le Bloc québécois devenir l’opposition officielle avec 54 députés, et le Parti réformiste remporter presque autant de sièges en Alberta, en Colombie-Britannique, en Saskatchewan et au Manitoba.