Et si l’unité venait de l’Ouest ?

« The West Wants In ! » En 1987, c’était le cri de ralliement du tout nouveau Parti réformiste.

Née d’une désaffection au sein du Parti progressiste conservateur, et de son establishment Québec-Ontario, cette formation politique souhaitait représenter les intérêts de l’Ouest canadien au sein du Parlement fédéral. Avec le Bloc québécois, elle a radicalement transformé le paysage politique. En 1993, le Parti réformiste a élu 52 députés, deux de moins que le Bloc qui, lui, a formé l’opposition officielle. Quatre ans plus tard, le même Parti réformiste a atteint son sommet en formant à son tour l’opposition officielle avec 60 sièges.

Au cours de cette période pour le moins tumultueuse, l’unité nationale était le principal enjeu politique du Canada. Ses divers leaders ont travaillé d’arrache-pied soit pour maintenir le pays uni, soit pour le déchirer. Les Canadiens se sont rendus aux urnes lors du référendum de 1992 sur l’accord de Charlottetown, les Québécois au référendum de 1995 dans la Belle Province ; les deux ratant leur objectif. Le pays a tenu le coup et, grâce à la division des votes dans les rangs de la droite et au Québec, les libéraux fédéraux ont remporté les élections jusqu’en 2006, année où un Parti conservateur unifié, dirigé par l’ancien réformiste Stephen Harper, a remporté une minorité.

En 2019, on croirait voir le même film – sauf que le slogan est maintenant « The West Wants Out ! »

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