Charest ou pas Charest…

En matière de politique fédérale canadienne, 2019 aura été une année qui se résume le mieux par l’adage : « On fait du neuf avec du vieux ».

Le Bloc québécois est ressuscité d’entre les morts. L’aliénation de l’Ouest est de retour. Et Jean Charest songe à se porter candidat à la direction du Parti conservateur du Canada.

Nostalgie des années 90

Sortez les albums de Nirvana, et on se croirait dans les années 90. Certains pourraient devenir nostalgiques de cette époque. La scène politique canadienne mettait en vedette des personnalités très fortes : le susmentionné Jean Charest ; les premiers ministres Brian Mulroney et Jean Chrétien ; le fondateur et chef du Parti réformiste, Preston Manning ; le fondateur du Bloc québécois puis premier ministre du Québec, Lucien Bouchard ; et les premiers ministres provinciaux Ralph Klein, Jacques Parizeau et Mike Harris.

Pas de blackface ou de voyages costumés en Inde, ici. Il s’agissait d’adultes s’attaquant à de vrais problèmes avec toute la gravité que cela nécessitait.

La question la plus grave à laquelle ils étaient confrontés était, bien sûr, l’existence même du Canada. Pendant cinq ans, la conversation nationale a tourné autour de l’état du fédéralisme canadien : la mort de l’accord du lac Meech en 1990, l’échec du référendum national sur l’accord de Charlottetown en 1993, et la séparation avortée du Québec lors de son référendum provincial de 1995, qui a vu la province demeurer au sein de la Confédération grâce à « l’argent et [au] vote ethnique », pour citer un coléreux Parizeau.

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